Drame en cabine

Je pensais en avoir fini. Avoir fait la paix avec mes rondeurs. Les assumer. Je fais du sport, mange sainement et même si je fais quelques excès en fin de semaine je pensais avoir atteint un certain équilibre.

Puis la semaine dernière, en prevision d’une entrevue, je décrète que je n’ai rien à me mettre d’adapté (comprendre: rien de neuf). Et c’est bien connu; ne pas porter quelque chose de neuf pour une entrevue professionnelle, ça porte malheur. Si si.

J’improvise donc un après-midi magasinage. Beaucoup de boutiques liquident. Je me prepare à une orgie de fringues ! Je jette mon dévolu sur une petite robe structurée assez sympa. Il ne reste que le 38, je la prends et me dirige vers les cabines. Après avoir enlevé mes multiples couches, j’enfile, assez péniblement, la robe.

Le résultat devant la glace est pathétique. Je suis saucissonnée et découvre mon “muffin top” au grand jour…je rentre vite dans la cabine, pressée d’enlever la pièce à conviction que j’ai sur le dos. Celle qui vient de me confirmer que les 5 kilos que j’ai pris depuis mon arrivée au Québec, ben si, ils se voient !

Par miracle, il n’y a pas eu de témoins. Je suis consternée. Mais voilà…impossible d’enlever la maudite robe. Je suis coincée les deux bras en l’air, je n’arrive pas à passer les épaules…Je n’arrive pas à la redescendre non plus. Bloquée dans la cabine, avec mes bourrelets à l’air, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Au bout de quelques minutes, je me décide à demander de l’aide. Mais ma voix déjà petite est étouffée par la robe. Humiliation suprême. Finalement, une vendeuse, alertée par mes deux bras en l’air dépassant de la cabine depuis un moment, vient m’aider…puis appelle sa collègue.
Elle a peur de déchirer la robe. Cette fois, c’est sûr je vais pleurer.

À 2, elles ont réussi à me déshabiller. Mon push-up est parti avec la robe au passage. Me voyant au bord des larmes, la vendeuse me glisse;

– “Sois pas inquiète, c’est un 38 européen, ça taille tout petit”.

Sauf que moi aussi, il m’est arrivé de vendre des fringues et moi aussi, il m’est arrivé de dire:

“- oh mais c’est un 38 italien, ça taille vraiment petit”

à une cliente vraiment trop grosse mais persuadée de ne pas l’être.

Depuis j’ai perdu 2 kilos et je suis bien décidée à continuer.

Je vais re-rentrer dans un maudit 38!

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8 commentaires pour Drame en cabine

  1. isa dit :

    je suis aussi dans cette phase … pris 4 kg cet hiver , il faut maintenant que je les perde pour enfiler mes petites robes d’été. La galère ….
    Bon courage.

  2. nalou dit :

    j’adore l’illustration … même si elle ne me ressemble que trop… à Paris, je suis abonnée à Gap, Banana Republic et Cos qui sont les seuls à proposer un 42 qui soit un 42 et pas un 44 qui taille petit et ruine mon moral (sans parler de l’ego).
    courage pour ton 38, tu vas y arriver 🙂
    moi je vise le 40 et c’est un dur combat tant je suis gourmande 😉

  3. nana dit :

    oh la la! comme ça me parle tout ça! depuis j’ai perdu 4 kilos…. encore un effort et mon but sera atteint!
    Courage!!

  4. kboncales dit :

    ≪Je fais du sport, mange sainement et même si je fais quelques excès en fin de semaine je pensais avoir atteint un certain équilibre≫. Je fais la même chose! Mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi mon corps se prépare toujours pour une famine. Et pourquoi je ne peux jamais perdre tout ce « surplus. » Lol, je trouves tes histoires vraiment amusantes.

    • mhlps dit :

      merci de me lire ;-)) et courage! pour le moment j’ai réussi à perdre juste en réduisant les quantités mais bon…rien n’est encore gagné!

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